mardi 29 septembre 2009

COMMENT RETROUVER LES OREILLES DE SES 20 ANS (??!!!)


Incroyable mais vrai : la dernière mode en date chez les américaines dingues de chirurgie esthétique, c'est de donner un coup de jeune à............

... leurs lobes d'oreilles !


(oui, oui, vous avez bien lu)

Ce n'est pas tout à fait la partie du corps que j'aurais personnellement pensé retoucher pour dissimuler les signes de l'âge, mais c'est vrai qu'en y réfléchissant, les "vieux lobes" montrent des signes de vieillissement assez visibles (regardez ceux de votre tante Gisèle) : perte de fermeté, ridules, affinement de la peau, allongement dû à la gravité - surtout chez les porteuses de boucles d'oreilles, dont le trou finit par ressembler à une virgule moche.


C'est un peu comme le cou, le décolleté et les mains : on n'y pense pas toujours, mais ils trahissent notre âge. Une femme liftée avec le décolleté fripé ou les mains parsemées de taches brunes, ça le fait moyen moyen...

Bref, heureusement que nos amis américains ont encore une fois pensé à tout : ils proposent de remplumer vos lobes et diminuer la taille de leur trou (de boucles d'oreilles) à l'aide des mêmes fillers qu'ils utilisent sur le visage, c'est à dire : Restylane, Juvederm, Radiesse ou Sculptra.

Nous voilà soulagées..........

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dimanche 27 septembre 2009

INTERVIEW VERITE SUR LA BEAUTE "GREEN"


Il y a quelques jours, j'ai eu l'immense plaisir de répondre à des questions de Actu Bio, un blog très instructif consacré à l'actualité de la cosmétique............ Bio (vous l'aviez deviné).

J'y donne mon humble avis de cosméto-naturo-addict (éclairée) sur, en vrac : les parabènes, l'arrivée des grandes marques dans le bio, le greenwashing, quelques tendances de demain... En toute transparence, ce je pense vraiment de cette vague de fond "verte" qui bouleverse la cosmétique depuis quelques années.

> Si le sujet vous intéresse, c'est ici !

(Merci Nelly !)

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jeudi 24 septembre 2009

UNE PRISE DE POIDS MODEREE PENDANT LA GROSSESSE = UNE FILLE PLUS MINCE ?


On sait déjà qu’il est recommandé de ne pas prendre
trop de poids pendant la grossesse : pour des conditions optimales de développement du fœtus, pour une grossesse plus facile à vivre, pour mieux retrouver sa ligne après l’accouchement... Aujourd’hui, il y a une toute nouvelle raison pour se motiver à ne pas "manger pour deux" : votre fille aurait plus de chances de rester mince une fois adulte !

C’est une étude menée par un professeur de l’Université de Caroline du Nord aux USA qui dit ça. Plus de 24 000 couples mère-fille ont été étudiés pour déterminer s’il y avait un lien entre le poids de la mère pendant la grossesse et le poids de la fille au début de sa vie adulte.

Résultat : les filles dont les mères ont pris de 7 à 9 kg durant leur grossesse ont le risque d’obésité à l’âge adulte le plus faible et celles dont les mères ont pris plus de 18 kg ont deux fois plus de chances d’être obèses à 18 ans. Autre chose : les femmes en surpoids avant la grossesse ont un risque plus élevé d'avoir une fille obèse.

Mais attention aux futures mamans qui chipotent sur la nourriture : si la mère prend moins de 5 kg pendant la grossesse, la fille aura tout autant de (mal?)chance d’être en surpoids une fois adulte !

Stuebe AM, Michels KB.

Gestational weight gain and obesity at age 18 in the daughter.
Am J Obstet Gynecol 2006; 195(6):S228. Stuebe AM, Michels KB.

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mardi 22 septembre 2009

DE NOUVELLES BEBE-MARQUES A DECOUVRIR


Après vous avoir parlé des bébé-marques françaises du dernier salon Beyond Beauty (ici et ), je vais aujourd’hui m’attarder sur quelques gammes étrangères qui ont retenu mon attention. Il n’y en aura que 3, car je n’ai pas eu le temps de passer sur tous les stands, et de toutes façons, croyez-moi, beaucoup de marques présentes, parfois certes très jolies, étaient juste des « me too » dans les mouvances green, spa ou médecine esthétique.

A Athènes : Skin Mood
C’est une marque qui surfe sur la grosse tendance de demain : le sur-mesure. Mais attention, Skin Mood va plus loin que les gammes qui proposent juste des soins personnalisés de type « crème de base + sérum adapté » (comme ici).
Ca commence par un diagnostic cutané de 20 minutes, gratuit, directement sur le point de vente, grâce à un appareil multisondes qui mesure le taux d’hydratation de votre peau, son taux de sébum, son pH, sa rugosité et sa souplesse. Vous ne repartez pas avec les produits mais devez attendre une vingtaine de jours que le laboratoire vous prépare puis vous envoie à domicile LES produits adaptés à vos besoins.
Rien ne dit cependant dans quelle mesure les soins sont personnalisés. Si ça se trouve, ils ont une demi-douzaine de formules en stock, toutes hydratantes (car on en a tous besoin), toutes au même pH (car à quelque chose près, on a le même pH cutané), et que les seules réelles différences sont de type : anti-sébum seul, anti-sébum + anti-âge ou anti-âge seul…
www.skinmood.com


A Séoul : Miraclear
Ce sont des accessoires funs et colorés développés pour booster l’efficacité des produits d’hygiène et de soin.
Les Miraclear Body et Face permettent de nettoyer la peau en désincrustant bien les pores, avec un petit effet massage en prime. Le Miraclear Hair est orné de plein de petits picots pour stimuler le cuir chevelu – idéal lorsque l'on a les cheveux ternes, fins ou tombants, mais pas pour les cheveux gras car ce genre de massage excite les glandes sébacées. Enfin, le Miraclear Massage permettrait (au conditionnel) d’effacer la cellulite.

Le petit + rigolo : on peut gonfler l’accessoire à notre guise (plus ou moins ferme) à l’aide d’une petite pompe située dans son manche.
[Et je ne vous mets pas le lien vers leur site web, mon navigateur m’interdit d’y accéder car ce serait un site qui « risquerait d'endommager votre ordinateur » !]


A Berlin : M2 Beauté
Vous aviez remarqué que tout le monde s’intéresse tout d’un coup à la pousse des cils ? Après le Lipocils de Talika, pionnier en la matière, puis Latisse, sur ordonnance médicale aux US, Lancôme et son Oscillation Power-Booster, et tout un tas d'autres, voici M2 Lashes, la version allemande !
Il s’applique à la base des cils (ce qui est logique, car les cils poussent par la racine et non pas par leur extrémité), et stimule leur pousse grâce à une molécule dérivée de la médecine ophtalmologique : le methylamido-dihydro-noralfaprostal (!!!).
La représentante m’a affirmé que les résultats, spectaculaires, sont visibles à l’œil nu dès 4 à 6 semaines, tout en me précisant qu’ils attendaient toujours les résultats de l’étude clinique encore en cours...
Je veux bien les croire, car leur positionnement semble plutôt scientifique et rigoureux. Dommage qu’ils se décrédibilisent totalement en illustrant l’efficacité de leur produit par un abus de Photoshop ! D’autres ont déjà été épinglés par les fraudes pour moins que ça…*

www.m2beaute.com


* Et quand l’actualité rejoint mes réflexions de blogueuse : Valérie Boyer, députée des Bouches-du-Rhône, vient de déposer une proposition de loi pour que les photos photoshopées portent la mention « photographies d'images corporelles retouchées » afin de lutter contre les images fausses et stéréotypées des femmes dans les média...

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dimanche 20 septembre 2009

TENDANCE : LES COSMETIQUES MADE-IN-DESIGN


Suite de l’inventaire (ni exhaustif, ni objectif) des bébé-marques du salon Beyond Beauty.
Épisode 2 : les cosmétiques graphiques, issus de l’imagination de professionnels de l’image et de la communication.

Voile de Béton
Personne ne pouvait passer à côté du stand de Voile de Béton. Dans un salon à l’univers cosmétique blanc / rose / argent / (parfois green), il détonnait avec ses affiches grises mettant en scène la ville, les buildings, le macadam.
Voile de Béton, c’est une eau de toilette dans un écrin… de béton ! De béton vrai de vrai, qui s’extrait de son univers BTP / déco pour s’attaquer à la beauté. Un très bel objet, doux, presque chaleureux, très épuré, très classe, dessiné par Thierry Bogaert, architecte designer.
Une fragrance douce, unisexe, sans grande aspérité, un peu comme du Calvin Klein (enfin… n’étant pas une grande spécialiste du parfum, je vous autorise tout à fait à me contredire sur ce dernier point !). A découvrir en tous cas.
www.voile-de-beton.com


Absolution
C’est encore une ligne bio, oui, mais cette fois un peu différente. Pas du bio qui se veut « glamour » (le positionnement de la quasi-totalité des nouvelles marques bio depuis 2-3 ans), mais du bio malin et design.
Le concept : des crèmes de base (jour / nuit / homme) à personnaliser avec une (ab)solution adaptée à ses besoins du moment : Énergie, Éclat, Anti-âge, Contrôle.
Et surtout un graphisme là aussi en totale rupture avec les codes du marché, qui ne laisse de place ni à la discrétion ni à l’indifférence. Allez faire un tour sur le site web d’Absolution pour vous en faire une idée !
Et c’est
JAK (Just A Kiss), une agence de stratégie et de design dirigée par Isabelle Caron, qui est à l’origine de cette marque.
www.absolution-cosmetics.com



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vendredi 18 septembre 2009

DES PETITES MARQUES « MIEUX-QUE-BIO » A DECOUVRIR !


En bonne professionnelle de la cosmétique, je ne pouvais pas rater l’un des rendez-vous essentiels de l’année : le salon Beyond Beauty.
J’en ai ramené plein d’infos croustillantes que je vous distillerai sur plusieurs billets. Je vous ferai notamment 2 ou 3
« inventaires à la Prévert » des nouvelles marques de beauté qui exposent sur le salon pour trouver des distributeurs.

Épisode 1 : les bébé-marques françaises qui vont au-delà du bio.


Aïny, contre la biopiraterie
Lauréate d’un « Beauty Challengers Award » l’année dernière, et rebelote cette année avec un 2ème prix, c’est une de mes marques coup de cœur. Son positionnement : « ré-enchanter le monde en valorisant la diversité des cultures, des végétaux et des sciences ».
Ainy, ce sont des soins bio, formulés par Jean-Claude Le Joliff, un grand ponte de la cosmétique et ancien de Chanel, à base d’ingrédients issus de la pharmacopée traditionnelle indienne (d’Amérique). Des plantes sacrées, utilisées par les chamanes, et qui, comme souvent avec les remèdes de nos ancêtres, révèlent de réelles propriétés médicinales et cosmétiques.
Le petit plus de Aïny : la lutte contre la biopiraterie. La marque établit des partenariats avec les organisations autochtones et s'engage à leur reverser 4% de son chiffre d'affaires comme droit d'utilisation de leurs savoirs traditionnels. Elle s’engage également à ne déposer aucun brevet lié aux plantes et à les accompagner dans la défense de leurs droits. www.ainy.fr


Little Big Bio, certifiée commerce équitable
Leur mantra : « La beauté autour du monde ». Leur positionnement : des cosmétiques bio, éthiques car développés selon les principes du commerce équitable, métissés car proposant des ingrédients végétaux traditionnels dénichés tout autour de la planète.
C’est la 1ère marque cosmétique certifiée ESR (Équitable, Solidaire, Responsable), le nouveau label d’Ecocert. C’est à dire qu’elle applique les principes internationaux du commerce équitable, qui imposent des critères sociaux et environnementaux stricts en favorisant la mise en place de filières durables.
A part ça, c’est une très jolie gamme, bien pensée. Des produits que l’on a envie d’exposer dans sa salle de bain tellement ils sont sympas ! www.littlebigbio.com


Pomarium, écolo-strict
Connaissez-vous ce proverbe anglo-saxon : « An apple a day keeps the doctor away » ? Pomarium l’a bien compris, et propose une gamme cosmétique développée autour des fruits du verger, bien connus pour leurs actions bénéfiques sur la santé et la beauté : pomme, abricot, cerise, prune…
Une gamme de soins pour le visage, bio, bien évidemment. Et une attention particulière apportée aux emballages, qui sont très jolis, mais surtout qui répondent à des critères environnements rigoureux : plastique recyclable, carton et papier issus de forêts gérées durablement (labels FSC et PEFC), impressions avec des encres végétales et des vernis acryliques (label Imprim’Vert). www.pomarium.fr


Élévation 3196, 100% compensée carbone

Cette nouvelle-née propose des produits de soin qui puisent leur force dans les plantes de la montagne, plus précisément dans celles qui poussent juste au-dessous de 3200 m. Car 3200 m, c’est l’altitude à laquelle le végétal est à l’apogée de sa résistance (altitude, froid, UV…), pour disparaître un peu plus haut, laissant s'épanouir le minéral.
Les plantes sont cueillies dans la région des Aravis, en Haute-Savoie. Elles sont infusées et les tisanes ainsi obtenues remplacent l’eau « inerte » des formules cosmétiques, leur apportant encore plus d’efficacité.
Ce qui m’a bien plu, c’est que c’est la 1ère gamme qui se veut (à terme) totalement compensée carbone. C'est-à-dire que chaque dépense énergétique (transport, production, électricité consommée pour éclairer une salle de réunion…) est compensée par un don à Action Carbone, une association qui contrebalance les effets indésirables pour la planète de ses donateurs par des actions bénéfiques, comme la plantation d’arbres. Ainsi, comme dit le créateur d’Elévation 3196 au sujet de ses produits : « La planète ne le saura pas ». [gamme non commercialisée à ce jour]


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mercredi 16 septembre 2009

ERBORIAN, LA BEAUTE A LA FRANCO-HONGRO-COREENNE


J’ai eu un vrai coup de cœur pour une marque, et ce n’est pas rien de le préciser car il en faut beaucoup pour m’impressionner. 

Et là, je n’ai rien à ajouter : positionnement original et réfléchi, packagings uniques et hyper-tentants, produits souvent inédits et, j’en suis sûre, super efficaces. Cette marque franco-hongro-coréenne, c’est Erborian (= "herbes d'orient", à ne pas confondre avec Herborist), et on n’a pas fini d’en entendre parler ! 


Parlons-en déjà avec sa co-créatrice, Katalin Berenyi. 

Comment prend-on soin de soi en Corée ? 

La beauté en Corée, c’est un savant mélange de high-tech et de traditions. L’herboristerie coréenne n’a rien à voir avec l’herboristerie chinoise : on a affaire à des cliniques avec des docteurs en blouse blanche qui font des diagnostics approfondis pour rééquilibrer le corps, et ainsi soigner non seulement les symptômes, mais également les causes. Vous ressortez de là avec une liste de plantes sur-mesure à préparer chez un « décocteur ». Tout cela coûte très cher mais la majorité de la population se soigne encore de cette manière, car cette méthode permet de prévenir, avant que la maladie ne prenne de l’ampleur sur les corps et esprits affaiblis.

La plupart des marques cosmétiques coréennes, comme LaNeige, ont souvent des difficultés à percer en Europe, pourtant, elles ont un véritable savoir-faire en cosmétologie, tant dans le naturel que le high-tech et l’hygiène. La Corée est en fait un peu « la Suisse » de l’Asie.


Quelle a été la genèse de Erborian ? 

J’ai rencontré Hojung Lee, co-fondatrice de la marque, à l’association EPWN. Elle travaillait à l’époque, comme moi-même chez L’Oréal. Elle travaillait en R&D, et moi en marketing chez Lancôme.

Nous avons décidé de lancer Erborian en 2007 en faisant tout à l’envers : sans argent, sans notoriété, nous devions créer une gamme simple, immédiatement compréhensible, avec une forte identité. Notre ligne directrice : « faire différent ».


Comment se passe le développement de la marque entre Paris et Séoul ?

Hojung Lee, qui est rentrée en Corée, gère la partie R&D avec la Faculté de Médecine de Séoul. Les ingrédients actifs sont issus de la pharmacopée coréenne traditionnelle. La formulation et la fabrication se font en France : nous portons une attention particulière aux textures et aux parfums des produits, car les coréennes et les occidentales ont des habitudes très différentes en la matière.

Je m’occupe du marketing et de la commercialisation des produits à partir de Paris. Nous avons une signature forte : des emballages qui ne ressemblent en rien aux autres, inspirés des boîtes à thé, avec des couleurs inhabituelles pour l’univers de la beauté (du bleu marine, du rouge, du vert). Nos produits sont multifonctions et la plupart du temps totalement uniques en France : je pars du principe que nous devons proposer quelque chose qui n’existe pas déjà, sinon cela voudrait dire que l’on n’a pas besoin de nous sur le marché ! Notre communication se fait essentiellement sur le point de vente, avec des animations, de la PLV*, des soins cabine au Bon Marché…


Pour qui a été créée la ligne Erborian ? 

Pour des femmes à la recherche de produits simples mais complets, efficaces, et qui les font voyager. Nos produits luttent contre la fatigue de la peau, qui est la « maladie du siècle », et contre la pollution. Ils boostent la microcirculation cutanée, redonnent de l’éclat et préviennent la formation des rides.

Notre cliente type est une femme de 30-40 ans, avec une grande ouverture d’esprit, qui a acheté une première fois un de nos produits, parfois juste parce que les packs sont sympas, mais qui a été véritablement conquise. Notre challenge est donc de la faire essayer une première fois !


Quelles sont les nouveautés Erborian ? 

Nous avons sorti cet été la BB Crème** : c’est une Blemish Balm Cream, une catégorie de soins qui est en train de détrôner les fonds de teint en Asie. Les actrices et les mannequins adorent, car ça masque très bien les défauts de leurs peaux « ravagées », tout en restant invisible pour un maquillage naturel.

Et notre dernière nouveauté est le Double Peeling Crème, à base de marron coréen (fruit + écorce), qui révèle l’éclat du teint.


+ d'infos : www.erborian.com
* Publicité sur le Lieu de Vente : présentoirs, affiches, cadeaux 
** Dont j’ai déjà parlé ici.

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dimanche 13 septembre 2009

A CHAQUE AGE SES OBSESSIONS PHYSIQUES !


Quand vous vous regardez dans un miroir, sur quelle partie de votre corps vous focalisez-vous ? Était-ce la même il y a 10 ans ? Est-ce que ce sera la même dans 10 ans ? Certainement pas…

Deux associations américaines de chirurgie plastique* viennent de publier les résultats d’une enquête réalisée via le site beautyforlife.com. Les internautes devaient répondre à un certain nombre de questions sur leurs préférences physiques et leurs complexes.

Le résultat est
que, sans grande surprise, le visage est la préoccupation principale des femmes de 20 à 70 ans. Mais à certaines périodes de la vie, elles se focalisent temporairement sur d’autres zones du corps :

- A la trentaine, c’est le ventre, les hanches et la poitrine qui retiennent leur attention
- Entre 20 et 50 ans, elles pensent que le facteur principal qui fait l’attractivité d’une femme est un corps bien proportionné
- Après 50 ans, l’important est pour elles de conserver une peau d’apparence jeune


Vous me direz qu’il n’y a pas de révélation inattendue dans les résultats de cette étude.
Oui, mais c’est parfois bien de confirmer par une petite enquête (pas hyper sérieuse, je vous l’accorde), ce que nous avions tous déjà deviné.

* American Society of Plastic Surgeons et American Society for Aesthetic Plastic Surgery

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vendredi 11 septembre 2009

INTERVIEW DE MOI-MEME SUR LA COSMETIQUE "DURABLE"


J'ai souvent répondu à des interviews pour les marques que je représentais, et c'est la 1ère fois que l'on m'interviewe pour ce que je pense moi "en vrai". Ce n'est pas tout à fait la même chose, même si, par chance (ou conviction ?), j'ai toujours sincèrement pensé ce que je racontais aux journalistes au sujet de "mes" marques.

Muriel, qui tient un blog super intéressant sur le développement durable et la communication "verte", a souhaité recueillir mon avis à ce sujet, avec un focus sur l'industrie cosmétique.

J'étais ravie car j'avais beaucoup de choses à dire, notamment sur le greenwashing qui m'agace au plus haut point
(j'en ai parlé notamment ), mais par pitié pour ses lecteurs, Muriel n'en a retenu que l'essentiel. :)

Si le sujet vous intéresse, c'est ici
!

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mercredi 9 septembre 2009

COMMENT SE FAIRE DES SOUS EN SORTANT UNE GAMME COSMETIQUE « HALAL »


Une nouvelle gamme de soins cosmétiques halal vient de voir le jour. Ce n’est pas la seule marque qui fait du halal, j’en ai déjà entendu parler - bien que je serais incapable de vous en citer une seule.

C’est à première vue une bonne initiative, qui pourrait simplifier la vie des consommatrices musulmanes. Mais à première vue seulement, car les arguments mis en avant me semblent bien légers...

Cette marque s’appelle One Pure et a été créée par Leyla Mandi, une canadienne convertie à l’islam.

Son positionnement, en gros, c’est : pas d’alcool ni de dérivés de graisse porcine, conformément aux préceptes de l’islam.
Leyla Mandi affirme que : « Il y a des résidus de porc et d'alcool dans la plupart des produits cosmétiques, et les musulmans doivent bien pouvoir utiliser autre chose ». Ce qui est une déclaration totalement abusive !

Car concernant la graisse porcine, il est très très rare d’en trouver
aujourd’hui dans les cosmétiques, comme tous les dérivés d'animaux morts d’ailleurs. On trouve parfois des extraits de carapaces de crustacés (« chitosan »), mais c’est à peu près tout. Pour être totalement sûr qu’un produit est exempt d’ingrédients porcins, il suffit de choisir des cosmétiques certifiés bio ou, pour les marques classiques, de le vérifier auprès des services consommateurs.

Concernant l’alcool, il est facile de le vérifier sur la liste d’ingrédient : il y est désigné sous son nom anglais, « alcohol ». Mais attention, quand le mot « alcohol » est associé à un autre mot (cetyl alcohol, polyvinyl alcohol…), il ne s’agit pas d’alcool tel qu’on l’entend couramment. C’est juste une dénomination chimique qui n'a rien à voir avec l'alcool à boire. Mais je ne m’essaierais pas à vous faire un cours sur ce sujet, faites-moi juste confiance...

Par ailleurs, je ne suis pas experte en la matière, mais je croyais que le halal ne s’appliquait qu’aux aliments et pas aux produit que l’on applique sur la peau. Les musulmans n’ont-ils pas le droit d’utiliser des lotions alcoolisées pour désinfecter leurs petits bobos ou nettoyer leurs mains en prévention de la grippe A ? Et quid des produits détergents qui entrent en contact avec la peau ?

Bref, toute cette histoire me semble bien marketing – et cette Leyla Mandi a bien raison, elle risque de se faire beaucoup d’argent avec des arguments qui peuvent convaincre facilement les moins informés…


Source : Fashion Mag
En savoir + : http://onepureonline.com/


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lundi 7 septembre 2009

TOUJOURS PLUS DE COSMETIQUES AMERICAINS TOTALLY CRASY !


Vous le savez, j’adore dénicher les petites curiosités que nous inventent les cosmétologues fous tout autour de la planète. Les américains sont, avec les japonais, les plus forts en la matière. Souvent des gadgets inutiles juste bons à faire parler de la marque, et parfois (rarement), des petites merveilles d’ingéniosité. Voici mes dernières trouvailles rigolotes.

Des OMNI (objets massants non identifiés)
Ils sont trop beaux, ces Contour Q de la marque chic-issime Jimmyjane ! Ultra-stylés, en porcelaine immaculée, on dirait des objets de décoration tout droit
sortis du dernier salon Maison & Objet. Que nenni ! Il s’agit de galets massants designés pour diminuer les tensions, améliorer la circulation sanguine et stimuler les points de pression des pieds et des mains. J’en veux un ! (25 $).


Des doigts boosters de boucles
Ce drôle de gant en plastique s’inspire du geste que font naturellement avec les mains celles qui veulent mater leurs frisottis et redonner du volume à leurs boucles. Un vrai buzz dans les salons de coiffure Outre-Atlantique. A coupler évidemment avec les produits de la marque, Deva Concept, sinon ça marche moins bien. Ah, et c’est quand même 185 $ le sèche cheveux + le diffuseur magique…


Du make-up pour cuir chevelu
Vous avez les cheveux fins, on devine la peau de votre crâne, mais vous n’êtes pas encore prêt(e) pour les implants ? la crème Concealing Color de CRC Lab NYC est peut-être pour vous : c’est une sorte de fond de teint à appliquer sur le cuir chevelu pour combler les trous. Elle existe en 6 nuances, donne un effet "tout à fait naturel", "indétectable", et "résiste à la transpiration" - enfin, c’est le fabricant qui le dit. (28,50$)
La marque propose également des lingettes nettoyantes pour ceux qui ne peuvent / souhaitent pas se shampouiner tous les jours : les CRC Removal Wipes (15$). Why not...


Des tampons à lèvres
Dans la série « je ne comprends pas bien comment ça peut mieux marcher que le produit original », Alcone propose des tampons à lèvres. Ce produit s’adresse à toutes celles qui ont du mal à appliquer leur rouge à lèvres : on applique son rouge préféré sur le tampon dont la forme est la plus proche de celle de ses lèvres, on tamponne sur la bouche, et le tour est joué ! Enfin… franchement, quand on voit les formes, ça ressemble plus à des lèvres d’héroïnes de manga… et on perd certainement beaucoup plus de temps et de précision avec cette invention farfelue, probablement sortie pour ne faire que du buzz... Et ça marche, j’en parle. (24,95$ pour 24 formes différentes).


Des cookies anti-âge
De mon passé dans un laboratoire de compléments alimentaires, j’ai retenu qu’un certain nombre de femmes ne mangeaient pas de ce pain-là car elles avaient du mal à avaler les pilules. Aujourd’hui, heureusement pour elles, les compléments alimentaires se déclinent sous forme de boissons, chewings gums et autres yaourts faciles à ingérer (cf. ici). Et, comble de la gourmandise, la marque Borba propose maintenant des cookies bourrés d’açai, le « superfruit » antioxydant à la mode ! S’abstenir si on fait parallèlement un régime amincissant… (25€).


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jeudi 3 septembre 2009

LE DEVELOPPEMENT D'UN PARFUM DE A à Z : "BOIS D'IRIS" DE VAN CLEEF & ARPELS

Vous vous êtes peut-être déjà demandé quel était le chemin de création d’un nouveau parfum, les différentes étapes, la place du nez, du designer, du chef de produit… Je vous répondrai que, bien évidemment, ça dépend : de la marque, du projet, des intervenants. Mais pour en avoir une petite idée, j’ai mené mon enquête auprès de Van Cleef & Arpels, qui sort en septembre une ligne de 6 fragrances haut de gamme : La Collection Extraordinaire. Découvrez comment est née l’une d’entre elles : "Bois d’Iris".

LA GENÈSE :

Les parfums Van Cleef & Arpels sont toujours plus ou moins inspirés des collections de haute joaillerie de la marque. Bois d’Iris a été conçu pour rendre hommage à la nature, en réponse à la ligne de bijoux Les Jardins, sortie en 2008.

LE BRIEF MARKETING :

La Collection Extraordinaire est conçue comme une réinterprétation des odeurs de la nature, avec des parfums assez simples dans leur composition, directement évocateurs, comme des soliflores. Pas d’exubérance, mais de la pureté, de la finesse, du raffinement. Des matières premières de qualité (4 fois les budgets habituels), une grande liberté pour que le parfumeur se fasse réellement plaisir. Un packaging épuré et luxueux, un prix premium, une distribution ultra-sélective, pas de communication de masse. Bref, un positionnement très « parfum de niche ».

LE DÉVELOPPEMENT DU PARFUM :

Comme la plupart des marques de parfumerie, Van Cleef & Arpels développe ses fragrances en collaboration avec des prestataires extérieurs, comme Givaudan, Firmenich ou IFF. Pour Bois d’Iris, il s’agissait de créer un parfum qui évoque les bois, et c’est Emilie Coppermann de Symrise qui s’est attelée à la tache.

L’inspiration :
« Le bois flotté c'est un souvenir, et c'est du coup aussi une émotion. J'ai la chance de beaucoup voyager et j'ai souvent eu l'opportunité de ramasser sur la plage des bois flottés séchés au soleil (Zanzibar, Bali, Philippines...). L'odeur qui s'en dégage est véritablement à part.
Pour moi, le bois flotté est une manière d'évoquer le bois de façon totalement décalée. Sentir un bois, revoir son odeur de manière différente, oublier l'idée de la forêt, des feuilles, de la terre, pour le sentir sur la plage, flottant dans les vagues qui finissent sur le sable. On peut dire que c'est un contrepied aux boisés classiques, parce que c'est une manière différente d'approcher un bois par sa facette sensuelle, musquée, blanche, presque l'odeur de la peau.
D'un autre côté, même si cette idée est au cœur du parfum, j'ai gardé dans cette fragrance des accents rassurants, classiques, qui rappellent que c'est le parfum d'une marque d'exception, proche de la beauté classique des matières (vétiver, labdanum iris). »

Le processus de création :
« Il s'agit d'un travail de ping-pong entre l’équipe marketing de Van Cleef qui développe en parallèle le flacon, le concept etc.., et moi. Mon rôle est surtout de retranscrire en parfum l'histoire d'une marque et d'un concept.
Pour la conception du parfum, je crée avant tout un accord qui va être la colonne vertébrale de la fragrance. Ensuite, c'est très variable : le développement peut prendre des années ou seulement quelques mois. Pour ce projet, j'ai eu la chance de voir de manière assez évidente les associations de matières premières qui allaient mettre en valeur cet accord. L'équipe marketing de Van Cleef était confiante.
Au final, c'est une construction très simple, harmonieuse, avec peu de matières premières mais qui ont chacune un vrai souci de qualité. C'est peut-être ça, l'élégance de ce parfum.
Je travaille un parfum avec les soucis de répondre à la demande d'une marque, ce qui implique forcément que l'image du consommateur n'est pas très loin. Mais au final, je ne le vis pas comme une contrainte, mais plutôt comme un challenge. »

LE DÉVELOPPEMENT PACKAGING :

Les responsables marketing souhaitaient un emballage haut de gamme, avec une exigence particulière sur la finition et les détails. Le design a été confié à l’agence Carré Basset. Les flacons sont épurés, présentés dans un écrin estampillé du monogramme de la marque. Le packaging est volontairement sobre pour mettre en avant le travail du nez, habituellement occulté. L’air de rien, il a fallu un an et une centaine de modifications pour en arriver au produit final.

LA COMMUNICATION :

La Collection Extraordinaire a été conçue comme une ligne de parfums de niche. Elle n’est disponible que dans un nombre de points de vente limité, choisis pour leur niveau de service impeccable. Les parfums ont un positionnement prix élevé : 130 €. La communication se fait essentiellement sur les points de vente : formation des conseillères, merchandising*, PLV**… Pas d’annonce presse, pas d’égérie, ni de plan média. Et le visuel présentant Bois d’Iris a, à l’image de la collection, un côté très « institutionnel », luxueux, sobre.

Van Cleef & Arpels Parfums : www.vca-parfums.com
N° lecteurs : 01 53 77 00 00

Merci à Joy de Megille, attachée de presse Interparfums (jmegille@inter-parfums.fr), Virginie Moreau, chef de produit marketing Van Cleef & Arpels et Emilie Coppermann, parfumeur Symrise.
* Techniques d’ordonnancement et de mise en valeur des produits en magasin, pour optimiser leur visibilité et donc leur rentabilité
** Publicité sur le Lieu de Vente : présentoirs, affiches, cadeaux…

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