jeudi 27 septembre 2012

SANS "SANS" ?

Dans les coulisses de la cosmétique, on se moque souvent des longues listes de revendications "sans" (parabènes, phénoxyéthanol, silicones, PEG, huiles minérales, tests sur animaux, blablablaaaa...) : "Et avec quoi alors? Du vent ?... Des bactéries ?... Huhuhu ;).". On se moque, mais en réalité, on s'en agace, surtout. 

(bien sûr, nous, dans l'industrie cosmétique, on ne pense qu'à se faire des dollars, quitte à empoisonner avec des substances toxiques les bébés des autres dont on n'a strictement rien à faire - les nôtres sont élevés au Bio, enfin non, même pas, on ne leur met rien sur la peau et les cheveux parce que le Bio c'est aussi parfois des substances douteuses, donc ils sont sales mais ils mourront d'autre chose que des produits cosmétiques - de la pollution, par exemple, ou de la malbouffe, de la clope ou d'un accident de la route...)

Car il y a un côté très anxiogène à mettre en avant l'absence de tous ces "nasties", sous-entendant que les produits qui n'affichent pas de "sans" sont bourrés de molécules dont les industriels savent pertinemment qu'elles sont néfastes ou que ces derniers s'amusent à torturer les animaux, sous-entendant également que les parabènes ou sels d'alu sont définitivement mauvais, ce qui est faux, bien sûr, en tous cas inexact (allez relire ça et ça). Des "sans" donnant matière à extrapolation au consommateur qui peut penser que les silicones, par exemple, ne sont pas seulement mauvais pour la planète (ce qui est vrai) mais aussi pour leur santé (ce qui est faux, ils sont inertes sur notre organisme - et c'est un toxicologue qui nous le confirme ici).

Bref, si les "sans" peuvent être tout à fait pertinents dans certains cas, quand ils concernent l'absence de conservateurs ou d'huiles essentielles pour les personnes à peau ultra-sensibles, l'absence de silicones ou dérivés pétrochimiques pour les ultra-écolos, l'absence de dérivés animaux pour les végétariens (comme le collagène extrait de déchets de carapaces de crustacés issu de l'alimentaire),  les excès de "sans" énervent les scientifiques et les industriels. Moi la première. 

J'ai bien dit "les excès", ne déformez pas mes propos.

(mais bien sûr...)
 
Le bureau de vérification de la publicité ARPP avait déjà émis un avis défavorable à l'excès de "sans" en décembre 2009 :
Allégations “sans”   a/ Afin de contribuer à une image valorisante des produits cosmétiques, la publicité doit être essentiellement consacrée aux arguments positifs.   b/ A ce titre, l’utilisation d’une allégation indiquant l’absence d’un ou de plusieurs ingrédients ou d’une catégorie d’ingrédients n’est possible que si cette allégation respecte les conditions spécifiques suivantes :        b/1 Elle ne constitue pas l’argument principal du produit mais apporte au consommateur une information complémentaire;
         b/2 Elle n’est pas dénigrante, notamment elle ne met pas en avant un risque ou un danger pour la santé ou l’environnement;       b/3 Elle est loyale et non mensongère, en particulier lorsque l’ingrédient ou la combinaison d’ingrédients peuvent être apportés de manière indirecte, notamment par l’intermédiaire d’une autre matière première.

Et il semblerait que les choses vont bouger d'avantage très prochainement.

D'après l'un de mes clients [edit : le client en question me précise : "ton meilleur, magnifique, gentil, intelligent, conciliant et plus beau client" - Salut Tom ! ;)] qui a assisté à une conférence de la FEBEA, le syndicat" de l'industrie cosmétique au dernier Beyond Beauty, d'ici 2013 ou 2014, il est fort probable que toute mention "sans" soit carrément interdite par la loi ! Probablement pas de manière catégorique (ce qui me semblerait personnellement peu pertinent et plutôt dommage), peut-être juste sur le facing des produits en revendication principale, et/ou peut-être pas tous les "sans", je ne saurais vous le dire, je n'ai eu que des bribes d'informations. D'ailleurs, chers lecteurs, si vous avez des précisions à nous donnez, n'hésitez pas, le champ "commentaires" est là pour ça.  [edit : merci les lectrices, des infos complémentaires en commentaire par Auré et Clémence]


La question du "sans sans" est actuellement à l'étude, donc rien de 100% sûr sur une application légale d'ici deux ans comme je l'ai évoqué plus haut, mais comme je sais que pas mal de pros de la cosméto passent par ici, à bon entendeur......

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31 commentaires:

  1. le débat porte aussi sur la vérification des allégations "sans". "sans conservateurs" aujourd'hui veut dire "sans conservateurs listés dans les annexes du règlement", le projet de loi ou de recommandation dont parle la febea c'est de réglementer ça pour que ca soit plus clair pour le consommateur, "sans conservateur" voudra alors vraiment dire "sans aucun conservateur" c'est à dire sans alcool et sans aucune matières pouvant avoir un effet conservateur ni dans le PF ni dans les MP. beaucoup plus difficile à faire pour les industriels et nécessitant du coup un packaging et une présentation adaptée. L'argument "sans" devra aussi être un argument secondaire du produit et pas la revendication principale (comme sur un célèbre gel douche).

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    1. Ah oui, j'ai oublié de parler de cette histoire de "sans conservateurs - listés ou non", merci de le préciser.
      Merci pour ton commentaire, tu es parfaite, d'ailleurs j'aurais du te demander tout ça (ou à Clémence) avant de publier ce billet.

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  2. Il est vrai que les revendications des sans n'est pas toujours justifié (j'ai lu des choses qui m'ont fait bondir de la part de certains 100% Sans). Grace au Cosmetologue, j'ai compris certaines choses sur les sans (comme tu les appelles). Certaines de mes reflexions sont justifiés d'autres non.
    Dans les craintes non justifiés, il y a les sels d'aluminium que je compare à ces crèmes nocives qu'utilisaient les femmes à l'époque des rois (mages en Galilés, jeu de mot pourris, je te l'accorde) pour blanchir la peau. Aucune raison valable, mais j'y pense, comme pour la plante le Pastel qui donnait du goitre u bétail qui en mangeait, du coup je refuse d'utiliser des cosmétiques à base de Pastel (c'est tout autant idiot).
    Mais dans les reflexions qui ont trouvé une réponse, il y avait les silicones. Et pour moi, ce n'est ni plus ni moins une question de tolérance et de type de peau/cheveux. Les silicones sur mes cheveux fins ont tendance à les allourdir, c'est vraiment horrible cette sensation de cheveux plaqués. par contre, sur ma peau sèche/déshydratée/ultra-sensible, c'est un bonheur car les silicones empèche la déshydratation (en bouchant temporairement...pas sûr que dit comme ça je convainc du monde ^^).
    Bref, c'est ni tout beau ni tout noir. C'est une question liés à chaque individu sa peau/ses cheveux, ses convictions. Enfin, c'est ce que j'en pense.

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    1. Les silicones, ce n'est pas une question de tolérance au sens premier du terme - au sens ou je l'entends c'est à dire qu'ils ne sont pas toxiques pour ta peau ou tes cheveux.
      Par contre oui, les excès de silicones dans les capillaires peuvent alourdir les cheveux fin, et là c'est plus une question de ressenti, de besoin, de mauvais équilibre de formulation. :)

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  3. Eh oui, les allégations "sans" ont du souci à se faire (et tant mieux parce que c'est un peu faire croire aux conso qu'avant on vendait des produits avec des substances dangereuses à l'intérieur, non mais!!!).

    Un guide de la Commission européenne devrait bientôt paraitre sur l'utilisation de certaines allégations produit et les allégations "sans" visant des ingrédients particuliers devraient aller vers une interdiction.
    Affaire à suivre...

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    1. Oui, tant mieux pour les excès et les faux-sous-entendus, mais après il ne faudrait pas qu'on ne puisse plus rien raconter non plus ! Et que l'on puisse tout de même informer le consommateur qui, qu'il ait raison ou non, n'aurait pas envie d'avoir telle ou telle substance dans son produit, après tout chacun est libre de ses convictions comme le dit Vikie.

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  4. Je pense que les "sans" sont au contraire de bonnes choses. Par exemple, je me suis mise au tout bio pour mes cheveux, parce que les silicones ne leur apportent rien de bien. Mais au début, j'étais un peu perdue, et quand on n'y connaît rien en formulation (décryptage de la liste INCI), c'est dur pour un consommateur lambda de savoir si tel ingrédient se trouve dans le produit ou pas. Ca vient petit à petit, certes, mais les "sans" permettent quand même de repérer le produit plus facilement.

    Et puis, je comprends que de marques mettent plein de "sans", pour moi ça leur fait une pub produit équivalente à une campagne de pub L'Oréal (d'autant que les listes de "sans" se trouvent souvent sur des produits plutôt axés bios et que dans le bio, on fait nettement moins de pub que dans le non bio), donc, je ne vois pas où est le problème. Chacun met en avant son produit comme il le souhaite et c'est au consommateur de choisir.

    Bref, je ne vois vraiment rien de dérangeant dans cette "technique"...

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    1. Je suis tout à fait d'accord avec toi sur la difficulté du décryptage des listes INCI. Après, le problème de l'excès de "sans" est comme je le disais que ça sous-entend que la cosmétique conventionnelle est bourré de poison et que les industriels le font pertinemment, ce qui bien sûr est faux. C'est ça le problème. Comment informer les consommateurs sur ce que ne contient pas le produit mais de manière POSITIVE, sans dénigrer les autres.
      Et aussi faire attention aux dérives médiatiques liées à la suppression de certaines molécules par certaines marques (l'histoire de l'étude mal menée sur les parabènes a fait tellement de bruit que des marques qui n'avaient rien contre les parabènes ont dû les supprimer car elles vendaient moins de produits et les remplacer par des substances moins efficaces et/ou sur lesquelles on n'a que très peu de recul, c'est quand même fou quand on y pense cette histoire !!).

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  5. Comme Gaufrette, j'aime bien les listes de "sans" parce que j'ai le droit de ne pas vouloir mettre de paraben sur ma peau ou de silicones dans mes cheveux (surtout pour des raisons écologiques) mais j'ai pas forcément l'envie/le temps de me farcir la lecture des ingrédients !
    Ca me fait d'ailleurs penser à un de mes produis Korres (je ne sais plus lequel peut-être le dentifrice) ou il y avait beaucoup plus de "sans" que de "avec" et que j'avais trouvé assez pertinent et amusant...

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    1. Ah ben tu vois, moi quand il y a plus de "sans" que de "avec", ça ne m'amuse pas, moi , ça m’énerve. :)
      Tu as raison bien sûr sur le droit de choisir des produits sans silicones, parabènes ou autres, mais ne nous inquiétons pas, d'après ce que dit Auré et je pense qu'elle a raison parce que c'est ce que je supposais, on ne pourra juste plus dire "sans" en argument principal comme sur le gel douche "Sanex Zéro %" par ex, mais on pourra probablement l'indiquer sur le dos du pack, à côté de la composition par ex, ce qui serait plus logique et moins anxiogène.

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  6. Tant que le mot "sans" n'est pas utilisé à toutes les sauces, moi, ça me rassure... mais c'est vrai qu'utilisé à outrance, ça peut sembler suspect... il y a beaucoup de marques qui en abusent ?

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    1. Beaucoup de marques Bio, en tous cas celles qui pensent qu'on est encore en 2003, et beaucoup de marques qui veulent se positionner "dermato" comme en grandes surfaces Sanex ou Diadermine (2 exemples cités en commentaire).

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  7. Bonjour et merci pour cet article concis mais oh combien complet.

    Ayant toujours expérimenté parallèlement la cosmétique conventionnelle et naturelle en formulation, et bien que mon coeur penche davantage vers la 2ème, je suis tout autant choquée du procès très souvent fait à la cosmétique dite conventionnelle.
    Ce qui me chagrine le plus est non seulement l'abus de "sans", mais surtout l'usage non explicité de cette mention. Pire encore, le passage de cette mention en revendication principale.
    Comme si l'efficacité et l'innocuité d'un produit ne pouvait se résumer qu'à son pourcentage d'ingrédients naturels ! Archi-faux !

    Beaucoup de fausses informations aussi, de mystifications malhonnêtes (ton exemple des silicones).

    Je suis pour des alternatives naturelles, mais quand elles sont valables (efficacité, cosméticité, innocuité).
    Je suis pour des ingrédients obtenus de façon écologique et sains pour la santé, mais quand ils ont une vraie raison d'être dans un produit, pas pour faire du bourrage de liste INCI !

    Si je devais jeter une pierre sur l'industrie cosmétique conventionnelle, je dirais juste que bien des alternatives valables existent aujourd'hui, mais que pour des raisons de coût, de manque de démarche éthique ou simplement de méconnaissance, elles sont peu ou pas exploitées.

    En dehors de ça, je suis pour un recadrage des mentions "sans" afin de redonner aux produits naturels leur "raison d'être", pas leur "raison de vendre".

    Je pense que la cosmétique conventionnelle a beaucoup de défauts, mais que la cosmétique naturelle en a aussi.
    Il suffit de voir les "concessions" faites par certains labels sur l'utilisation/les proportions des ingrédients Bio ou naturels pour s'en persuader.
    Il suffit de voir combien de marques dites Bio ou naturelles ne mentionnent même pas la liste de leurs ingrédients dans leurs fiches produits.
    Quitte à être "sans", autant montrer le "avec" non ?

    Avant d'accuser la cosmétique conventionnelle d'être des boîtes à fric sans foi ni loi, se rappeler que gagner de l'argent, c'est la raison d'être de toute entreprise. Certes, cette démarche peu être plus ou moins éthique, mais "faire du business" ne peut pas être un argument à charge contre la cosmétique conventionnelle. C'est d'ailleurs un objectif partagé avec la cosmétique naturelle ou bio.
    Quand on crée une entreprise de cosmétique, c'est pour vendre des produits, sinon on crée une association.

    Avant d'accuser la cosmétique conventionnelle de nous empoisonner, se rappeler que tout formulateur qui s'assoit à sa table pour créer un produit a pour motivation de créer un produit efficace, sans danger pour la santé, en respectant un cahier de charges spécifique.
    Non, la mission n'est clairement pas d'empoisonner sciemment le consommateur, et si on veut souvent le faire croire, c'est de la pure mauvaise foi.

    Oui, j'aime le naturel, mais de là à taper à tout hasard et avec malhonnêteté sur la cosmétique conventionnelle, NON !
    Abuser de termes "sans" uniquement pour espérer faire peur et dégouter de la cosmétique conventionnelle, NON !

    C'est au contraire la preuve qu'on a rien à dire sur son produit, qu'on ne le connait pas vraiment ou qu'on ne sait pas vraiment en quoi le "sans" est mieux... ou pas !

    Utiliser des ingrédients naturels, c'est bien, expliquer avec honnêteté et mesure ses choix d'ingrédients naturels, c'est mieux.
    Et faire passer les réelles qualités d'un produit avant des revendications "sans", c'est la base même du métier de professionnel de l'industrie cosmétique, naturelle, bio ou conventionnelle...

    Alice.





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    1. Merci pour ce point de vue complémentaire à celui que j'ai exposé ici.
      Je suis 100% d'accord !

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  8. Merci pour ce chouette article qui rejoins totalement ce que je pense de cette mode.
    De mon côté du rayon, ça me fait doucement rigoler de constater qu'on entend de plus en plus souvent des arguments marketing "américains" pour la promotion de vernis français (vue que la législation est plus souple là-bas, les marques clament la propreté de leurs produits à hauts cris).
    Ici, dans leur immense majorité les vernis sont sans DBP, toluène et formaldéhyde. Pour autant, je vois des marques qui revendiquent le "4-free" (sans les trois produits ci-dessus et sans camphre de synthèse) sachant que ne serait-ce que le DBP est strictement interdit dans les cosmétiques en Europe...
    Bon en même temps, la marque à laquelle je pense revendique aussi la "détox en couleur", ce qui me fait doucement rigoler quand on sait que le vernis, c’est quand même plus ou moins de la peinture :D
    Bref, ça me gave doucement d'entendre des filles de mon entourage dire que "ah moi j'utilise des trucs sans parabènes pour mon bébé, c'est plus sûr" comme quoi le marketing de la terreur marche très bien...
    Et je ne me risquerai pas sur le terrain glissant du label "cruelty-free" / "non testé sur les animaux" pour des cosmétiques vendus en UE, mais c'est la même salade (lapin, salade, huhu :D).

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    1. Huhuhu, non ne retournons pas sur le terrain glissant des tests animaux, on a déjà évoqué le sujet ici et c'était un poil tendu ^^.

      J'ai remarqué lors d'une rencontre entre Pshiiit et ses lectrices que j'ai organisée pour 2B qu'elles demandaient souvent si les vernis étaient "4-free" justement, ça m'a surprise. Ouf, ils le sont.
      Et quand tu parles de "détox en couleur" pour des vernis, j'hallucine un peu (mais quelle marque ??? allez, balance !).

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    2. Kure Bazaar (mais j'ai rien dit :p)
      Pour Pshiit ça ne me surprends pas, elle achète beaucoup à l'étranger (notamment aux US) et il y a une certaine légitimité à éplucher les étiquettes hors union Européenne. Quand j'étais aux US récemment, je faisais pareil et j'ai reposé un top coat séchant au DBP avec un petit beurk :)
      De ce que j'ai constaté, les vernis "de marque" (par opposition à ceux qu'on trouve à pas cher sur les marchés par exemple) sont à peu près toujours 3/4-free (j'ai trouvé dans mon stock un Rouge Baiser avec de la résine de formaldéhyde) et certains vernis intra-UE (genre la marque Models Own) peuvent aussi contenir du toluène. Mais en France, et acheté en boutique, c'est quand même des compo "clean" (autant qu'un vernis peut l'être) dans l'immense majorité des cas :)

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    3. ... Je poursuis mon idée...
      Mais clairement, avec de plus en plus de clientes qui s'inquiètent de la compo des vernis parce qu'elles s'intéressent à ce qui se fait aux USA (et que là-bas c'est légitime), je te parie que les marques françaises vont pas tarder à afficher le fameux 3/4-free :D

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    4. Je pense que tu as raison, le "4-free" devrait arriver en France. En même temps, là, il s'agit de molécules vraiment pas clean (le formaldéhyde par ex ne plaît pas du tout aux scientifiques du monde cosmétique, d'ailleurs son utilisation est très limitée par la législation, je crois même qu'il n'est autorisé que dans les vernis parce qu'on a du mal à trouver de bonnes alternatives pour l'instant).

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    5. J'avais fait tout un billet sur le formaldéhyde et c'est vrai que le produit en lui-même n'est pas jojo.
      Il est surtout contenu dans certains durcisseurs, mais il y a relativement peu de vernis qui en contiennent ici (et en petite quantité). Après c'est vrai que ça représente un vrai problème d'exposition professionnelle dans certains domaines (labos par exemple).

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  9. En parlant d'excès, va voir cette gamme Diadermine :
    http://www.diadermine.fr/diadermine/fr/fr/soins-visage-diadermine/nos-produits/haute-tolerance/haute-tolerance-cremes/creme-ultra-nourrissante-nuit.html

    Le claim du pack :
    "0% sans paraben..."

    En mathématique, moins et moins ça fait plus!!!
    Ah ces marketeux ;)
    (je 'ai rien contre cette marque ni contre le marketing hein, mais parfois, ils me font bien rire!).

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    1. Huhu. Effectivement. ^^
      Et le o% est en tellement gros qu'on dirait qu'il n'y a rien dans la formule.
      D'ailleurs, an passant, "parabène" en français ça ne s'écrit pas à l'anglaise.....
      Bref, c'est typiquement le genre de packs / revendications qui m'énerve car c'est leur argument de vente n°1 sous-entendant que les composés listés ne sont pas bons pour la peau alors que pour les parabènes, il suffit de choisir ceux à chaîne courte, pour les parfums d'en sélectionner des "hypoallergéniques" (c'est possible, plein de marques le font) et les colorants, je m'y connais moins, mais je suis sûre que la plupart sont hyper bien tolérés par la peau. Et quel conservateur ont-ils mis à la place des parabènes ? Est-il vraiment mieux toléré par les peaux sensibles ? Pas sûr....

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  10. C'est comme Lush qui utilise comme argument de vente qu'ils ne testent pas sur les animaux...chose interdite dans l'UE donc c'est comme dire "on est dans la légalité trop bien!"

    Perso je pense que le sans au dos style "sans SLS" ou certaines susbstances allergisante c'est bien pour informer.
    Perso je me suis rendu compte que les shampoing avec SLS me grattent beaucoup et depuis que je prends les "sans" ça va mieux...

    alors du moment que c'est pour informer je dis oui :)

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    1. Suis d'accord avec toi : informer, ne pas désinformer en sous-entendant certaines choses et ne pas essayer de vendre en exacerbant la peur des gens.
      Lush, oui, c'est comme dire "petit pot pour bébé sans cyanure", qu'ils mettent cet argument aux US ou en Chine ok, mais pas en EU, quoi !!

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  11. C'est un débat pour lequel je ne pensais jamais me lever un jour et lire un article dessus. Les mention "Sans sont très présentes et c'est vrai que cette idée de cochonnerie pousse la conscince des gens à acheter des produits "sans sans" en délaissant toutefois des produits qui peuvent être très réussi.

    C'est dommage, mais la marketing est une bataille presque impossible à comprendre et à prendre parti.

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    1. Héhé, voilà, ici tu trouves des infos et des débats que tu ne trouves nulle par ailleurs, et en plus, (enfin je l'espère) ce n'est pas chiant ni inintéressant ! ;)

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  12. Après c'est aussi une spirale infernale : si tout le monde commence à dire "sans" et que toi, marque avec un peu d'éthique et de bon sens, tu te dis : "je ne veux pas rentrer dans ce jeu là", et bin, les conso bêtes et méchants qui recherchent bravement le "sans" pour acheter vont pas te regarder...
    Donc tu t'y mets!

    Ou tu essaies d'éduquer tes conso, et là y'a un gros travail de com à faire.

    "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme", idem pour le marketing!

    Bah dis donc qu'est ce que je suis bavarde sur ce topic!

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    1. C'est le baptême de plongée qui t'a attaqué le cerveau ??
      ;)
      Oui tu as raison, les marques sont presque obligées de s'y mettre, en tous cas sur les parabènes, par ex, il devient difficile de les "assumer" auprès d'un certain public.

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  13. Je me permets... J'ai une peau allergique (comme de plus en plus de français) et ces mentions me sont d'une aide précieuse pour faire une première sélection des produits que j'achète! Bien sûr je ne me contente pas de ces mentions "sans", je regarde aussi la composition détaillée, mais au moins ça m'évite de le faire sur tous les produits du rayon.
    Et dsl, ma peau préfère de loin un produit "sans" parfum qu'un produit au parfum hypoallergénique..

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    1. Tu peux tout à fait te permettre ! :)
      Je comprends ton point de vue, mais l'objet de ce post c'est vraiment l'ABUS de l'utilisation de "sans", en suggérant que les ingrédients listés sont toxiques alors qu'ils ne le sont pas forcément (> amalgame). Je parle de l'abus "marketé", pas juste l'information spécifique pour les allergiques (la plupart des marques n'en ont rien à faire en réalité, sinon elles l'auraient fait deuis longtemps, ce n'est que du marketing anxiogène toute cette histoire de "sans" - exception faite bien sûr des marques habituellement prescrites par des dermatologiques).
      Si tu es allergique à certaines substances, tu peux les retrouver facilement dans la liste d'ingrédients du produit, même si ça te prend un peu de temps, effectivement, et rester ensuite fidèle à ce produit. Tu passeras à côté de super produits qui ne contiennent pas les substances auxquelles tu es allergiques si tu ne vérifies pas la liste (toutes les marques ne précisent pas "sans parabène" par ex même quand leurs produits n'en ont pas). A l'inverse, si tu cherches "parfum" sans vérifier la présence de substances aromatiques parfumantes comme le linalol, le citronelol etc que l'on retrouve aussi et surtout dans les huiles essentielles, tu risques de mal supporter le produit, même si il y a écrit "sans parfum" ;).

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  14. Hello,

    J'ai suivi le lien que tu as posé dans ton commentaire chez Poupoune ;)

    Le comble du produit "sans" c'est sans doute le gel douche Sanex 0%! C'est même dans le nom du produit...

    Sinon on peut souligner aussi que certaines marques, jouent sur les deux tableaux, avec des gammes AVEC et des gammes SANS. C'est sans doute bien pour le marketing (toucher le maximum de consommateurs) mais ça laisse dubitatif sur l'éthique de la marque.

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